Luvidine
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26.9.2022

La confiance en soi : une approche systémique

La confiance en soi est au cœur de tous les débats, notamment dans les disciplines de la psychologie et du développement personnel. Pourtant, le concept de confiance en soi reste encore flou dans sa définition pour de nombreuses personnes. Alors pour mieux la comprendre, intéressons-nous d’abord à sa provenance et à la manière dont notre confiance en nous se développe (ou diminue) tout au long de notre existence. 

La confiance en soi : une définition 

La confiance en soi se définit en psychologie comme la capacité à se rendre compte de ses compétences et à exploiter son potentiel cognitif ou physique. Cette reconnaissance de soi passe bien entendu par un travail introspectif mais aussi par son entourage qui va venir renforcer notre confiance en nous. 

Par ailleurs, la confiance en soi est évolutive. Dans le sens où les individus vont tout au long de leur parcours de vie développer cette confiance. 

Comment cette confiance se construit-elle ? 

La confiance en soi est un sentiment qui naît de plusieurs facteurs. En effet, contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas uniquement l’environnement familial qui va déterminer le niveau de confiance en soi chez les individus. 

Aussi, notre cercle d’amis, notre environnement social mais aussi culturel vont venir façonner l’image que l’on peut avoir de nous. C’est dans cette mesure que l’on parle d’approche systémique. Car en réalité, pour construire une confiance en soi solide, il faut créer une approche systémique vertueuse autour de nous.  

La peur au cœur du manque de confiance en soi

Lorsque l’on demande à des personnes qui souffrent d’un manque de confiance en elles de réaliser une tâche d’affirmation (prendre la parole en public, contredire une figure de l’autorité quand celle-ci est en tort ou tout simplement participer à une discussion de groupe) ; on constate que les sujets sont envahit par un sentiment de peur. C’est d’ailleurs ce que confirment les études scientifiques basées sur l’IRM (imagerie par résonance magnétique). 

Pourtant, aucune de ces situations ne présente de risques physiques pour le sujet. On considère alors que cette peur est socialement construite et démesurée

La peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur ou même, la peur du jugement activent exactement les mêmes zones de votre cerveau qui si vous étiez confronté seul à un lion affamé en pleine savane sans le moindre moyen de vous défendre. Ce qui explique pourquoi les personnes qui manquent de confiance en elles sont apeurées de manière disproportionnée face à des situations du quotidien (demander l’heure à un inconnu, ou simplement prendre la parole en public. 

La reconnaissance d’autrui comme remède 

Chez les sujets qui manquent de confiance en soi, la reconnaissance familiale, professionnelle et sociale influe grandement notre capacité à développer notre confiance. C’est en tout cas ce que révèle une étude réalisée sur des rats qui montre que lorsqu’un un membre de la tribu est mis à l’écart pour X raison, sa capacité à prendre des initiatives au sein du clan est, dans la majorité des cas, réduite à néant. 

La confiance en soi c’est aussi une histoire de mathématique 

Selon le neuroscientifique Adam Kepecs, notre confiance en nous dépend également du petit statisticien qui se cache dans notre cerveau. En effet, en fonction de vos précédentes expériences, votre cerveau pourrait se servir des résultats obtenus lors de ces situations de stress pour vous guider dans votre prise de décision. Ainsi, s’il vous arrive souvent de paniquer à l’idée de prendre la parole en public, votre cerveau classera cette information comme étant une “expérience traumatique” et continuera donc de vous envoyer des signaux de stress et de panique à chaque fois qu’il faudra prendre la parole. 

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